Le maître écoute et surveille bien plus qu'il ne parle
L’auteur enchaine : « Il faut qu'un instituteur soit instruit, non pas en vue d'enseigner ce qu'il sait, mais afin d'éclairer quelque détail en passant, toujours à l'improviste, car les occasions, les éclairs d'attention, le jeu des idées dans une jeune tête ne peuvent nullement être prévus. » […] Il conçoit la classe primaire comme un lieu où l'instituteur ne travaille guère, et où l'enfant travaille beaucoup. « Et, pour préparer ces heureux moments, toujours lecture, écriture, récitation, dessin, calcul ; travail de chantier, bourdonnement de voix enfantines. Le maître écoute et surveille bien plus qu'il ne parle. Ce sont les grands livres qui parlent, et quoi de mieux ? »
L'inspecteur ne doit pas se comporter comme un gendarme
[…] Cela amène l’auteur à dénoncer le pédagogue inspecteur qui « ignore tout cela ; c'est un gendarme qui vient s'assurer que l'instituteur a préparé sa leçon. Le métier de surveiller rend stupide et ignorant ; cela est sans exception. Je sais que beaucoup d'inspecteurs courent les chemins par tous les temps, et font voir un zèle admirable ; très bien ; mais cela ne leur donne point d'esprit. » Comme pour expliquer son opinion sur ces inspecteurs et remettre en question leur utilité-même, Il dit que « toute leçon où le bambin ne lit pas ou n'écrit pas est une leçon perdue. » (XXXV, 88)
Extrait de note de lectue "à propos de l'éducation".
Sadak Bendali
https://sadbendali.blogspot.com/2021/02/alain-recommande-lenseignant-de.html
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