Suite de lecture de l'ouvrage d'Alain

Comprendre l’enfant pour le former :

Propos sur l'éducation
[…] L’auteur reproche aux sociologues de son époque le manque d’études sur l’enfant dont le « peuple » est mal connu. Il réfute l’observation exclusive de l’enfant dans son milieu familial. Il serait mieux compris quand il est en rapport avec ses semblables. « À l'école il est autre ; meilleur quelquefois, pire quelquefois ; disons différent. C'est ce qu'ignorent presque tous les maîtres. Ils comptent sur le sentiment, et le sentiment ne peut qu'être très faible. On n'est point père par décret. Il est vrai qu'un enfant isolé est ordinairement poli devant un homme qu'il ne connaît point ; mais si vous rassemblez des enfants du même âge, les sentiments forts, en cette foule, résultent d'imitation et de contagion. » (XII, 41)

[…] Pour se convaincre des thèses d’Alain sur l’intelligence, le lecteur n’a qu’à prendre l’exemple de Thalès qui ne savait point toute notre géométrie ; mais ce qu'il savait, il le savait bien, dit l’auteur. « Ainsi la moindre vue de la nécessité sera une lumière pour toute une vie... » (XIX, 55) Au dogme que chacun accepte comme quoi toute connaissance vient de l’expérience, Alain oppose : que toute connaissance réelle, quelle qu'en soit la nature, est expérience ; et il entend  par expérience la perception d'un objet réel, présent aux yeux… « La première expérience de l'enfant est celle d'une symbiose, ou vie commune, avec un organisme fort composé, siège de besoins, de désirs, d'émotions, de passions, d'idées ; et de là, venant au monde, il ne vient pas encore directement au monde, mais le père, la nourrice, le frère, le chien et d'autres objets capricieux forment d'abord son petit univers. » (XXXI, 79)

L’école pour instruire :

[…] L’auteur pense que le maitre ne peut remplacer la mère ou le père de l’enfant, il n’éduque pas mais il instruit et inculque savoir. Par réciprocité, la famille ne peut jouer le rôle de l’instituteur. L’école, c’est une institution qui est chargé d’instruire et de transmettre le savoir et les sciences aux enfants. Alain exhorte à apprendre toutes les matières, qu’elles soient littéraires ou techniques ; « On peut s'instruire par l'objet ; on peut s'instruire par l'esprit. Le premier chemin est celui des techniques ; et c'est le succès qui décide du vrai et du faux. J'apprends à forger en interrogeant le fer et le marteau ; nul ne me demande compte de mes pensées ; mais c'est à l'œuvre qu'on connaît l'ouvrier. » (XXVI, 70)  […] L’auteur des propos de l’éducation ne voit aucune limite à l’instruction et à la conquête des savoirs. « Où sont les limites ? Car les langues modernes et les anciennes aussi nous y servent de mille manières. Faut-il donc lire toute l'humanité, toutes les Humanités comme on dit ? » (XXV, 69)

Sadak Bendali

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